
La Spl Enfance jeunesse Médullienne (EJM) couvre le territoire de la communauté de communes du même nom. Une dizaine de communes situées au nord de Bordeaux, dans le Médoc. « Nous avons la particularité d’être à la fois face à l’océan, au cœur de la forêt et des vignobles », explique Virginie Maïda, la directrice générale déléguée de l’entreprise. La Spl a vu le jour, dans la définition de ses statuts, en 2016 avant de débuter son activité en 2017. Un temps directrice adjointe de la Spl, Virginie Maïda en est devenue la directrice générale déléguée , dans une logique de continuité de carrière. « L’activité enfance jeunesse était gérée auparavant par les Francas, dont on connaît la qualité du travail. Mais les élus ressentaient une forme de dépossession dans la gouvernance. Bref, ils ont ressenti le besoin de prendre les choses en main ».
Répondre au défi d’un métier sous tension
Le siège de la Spl se trouve à Avensan. Chaque commune dispose d’une structure d’activités périscolaires, gérée par la Spl EJM. Les communes ont délégué cette compétence à la communauté de communes, qui l’a elle-même confiée à la Spl, assurant ainsi un « management de proximité ». Du côté des activités extrascolaires, 5 centres de loisirs offrent un maillage équilibré du territoire. « Nous proposons un dispositif d’école multisports et des vacances sportives sur la tranche d’âge des 3 à 11 ans en complément du périscolaire et de l’extrascolaire ». Cette année, une nouveauté est venue se glisser dans la programmation, à savoir des séjours de vacances pour les adolescents de 11 à 17 ans ainsi qu’un « centre ados » au mois de juillet pour les 11 à 14 ans. Côté personnel, la Spl recense 82 salariés, dont dix dévolus au siège administratif. « Pour le reste, 6 salariés sont des agents d’entretien, le reste forme le contingent des animateurs, aidés régulièrement par des saisonniers ». Virginie Maïda veille à proposer des CDI temps plein aux salariés, avec quelques CDD en appoint. « Ce sont des métiers sous tension liés au fait que la journée de travail est fragmentée, que les équipes sont vieillissantes et que le recrutement est donc compliqué. Il faut donc proposer des postes stables, avec une diversité d’activités pour couvrir le temps quotidien de la journée ». Les salariés actuels viennent pour une grande partie des Francas, avec donc une bonne formation dans le domaine de l’animation . Ce niveau est maintenu par un plan de compétences abouti et le développement depuis quelques années de formations internes animées par la coordination pédagogique de la société.
Un format hybride séduisant
Le secteur enfance et jeunesse est en pleine expansion et les Spl émergent même si, aux dires de la directrice déléguée, elles plafonnent à une vingtaine à l’échelle nationale. « La fin de la DSP est prévue pour cette année, un audit a été réalisé il y a quelques mois, les élus veulent prolonger la structure en l’état car elle répond à leurs attentes. Il va falloir réfléchir à une meilleure structuration, pour répondre à l’attractivité croissante du territoire », poursuit-elle. « Le format hybride de la Spl est séduisant car il offre une opérationnalité efficace. Nous sommes dans un ancrage territorial, où les réponses aux difficultés quotidiennes doivent être immédiates. La réponse organisationnelle de la Spl est plus en phase avec la nécessité de l’ancrage territorial ». Sur la volonté de sa directrice générale déléguée et du président de la Spl, Christian Lagarde, la Spl EJM a mis au point un référentiel démarche qualité, pour unifier la démarche dans les dix communes. Trois élus ont pris part au comité de pilotage. « C’est bien la preuve que ces derniers ont envie de participer d’une gouvernance bien comprise », assure-t-elle. Car ce sont eux, finalement, qui rendent compte de la qualité des projets qu’ils mènent face à leurs administrés. Une relation clarifiée et objectivée, « c’est ce que permet la Spl ».