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Grand-Est

Nouveaux présidents, nouveaux regards sur les Epl

Publié le 22 décembre 2020

Dans la foulée des élections municipales, plus d’un tiers des Epl ont vu leur conseil d’administration élire un nouveau président. Des primo-accédants déjà très avertis des atouts de l’économie mixte et qui, sous une grande diversité de profils, révèlent la même volonté d’en user pour faire face aux attentes locales.

Lucette Tisserand a pris la présidence d’Habitation Moderne (HM), Sem strasbourgeoise propriétaire de 10 400 logements sur la ville et sa métropole (Photo Habitation Moderne)

« Pas un à-côté mais aux côtés ». Certes, l’expression est de Colombe Brossel, nouvelle présidente de la Semaest parisienne mais, à l’évidence, elle pourrait être celle de chacun des nouveaux élus accédant pour la première fois, en 2020, à la tête du conseil d’administration d’une Epl. Près de 500 à avoir, au lendemain des élections municipales, pris pour la première fois la présidence d’une des 1331 Sem, Spl ou Semop, tous y placent en effet de grandes ambitions, faisant de ces structures une pièce charnière des mécaniques publiques.

Le creuset de projets exemplaires

À l’image de Jérôme Baloge qui explique avoir investi la présidence des deux Sem locales – Semie et So space – pour, justement, « les réinvestir stratégiquement », chacun inscrit ainsi clairement « l’outil Epl » dans la dynamique locale dont cette économie mixte est même appelée à donner le tempo. Qu’ils soient animés d’une vision politique à l’instar du maire de Niort, également président de la communauté d’agglomération niortaise, inspirés par un engagement citoyen comme Antoine Dubois (R-GDS Strasbourg) ou mus par des convictions militantes telle Lucette Tisserand (Habitation Moderne-Strasbourg), nombre d’entre eux font des Epl le creuset de projets de développement exemplaires, au service de l’intérêt général.

Une implication à hauteur des ambitions

Sous leur présidence, ici pour « décarboner l’énergie » (Antoine Dubois), là pour inventer « un autre Habitat social » (Lucette Tisserand) ou pour répondre aux nouveaux défis lancés par la pandémie (Colombe Brossel), les Epl se voient donc pleinement reconnues comme de puissants soldats de l’action et de la transformation. Des soldats agiles et expérimentés capables d’innover sur le terrain pour y déployer très vite les solutions adaptées et assurer ces missions publiques « que l’administration ne saurait pas forcément effectuer » souligne le président de R-GDS. Des soldats qui, à ce titre, méritent bien un « état-major » « lui aussi engagé à temps fort », promet Colombe Brossel. Car si la gouvernance des Epl par leurs élus constitue un enjeu majeur pour la pérennité de l’économie mixte, ainsi que le soulignait le Livre blanc dédié à la thématique en octobre 2019, nul doute que les nouveaux présidents ont bien à cœur de s’y afficher présents.

Une féminisation timide mais en marche !

Sur les 1331 Epl que compte le territoire, 477 ont changé de présidence à la suite des élections municipales. À noter que 23,5 % de ces nouveaux élus sont de nouvelles élues, un taux très largement supérieur à celui des Epl aux présidences inchangées (14,3 %) et à la représentation globale des femmes à la tête des conseils d’administration de l’économie mixte locale (17,6 %).

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