menu

La transition numérique au menu de la saison 3 des Capteurs de Territoire

Publié le 21 avril 2021

Quelques mois après l’achèvement d’une saison 2 riche en enseignements, la troisième saison des Capteurs de Territoire a été officiellement lancée. Le think tank de la Fédération des Epl s’est réuni le mardi 13 avril 2021 et a inauguré un nouveau cycle d’ateliers consacrés à la transition numérique.

Un laboratoire d’idées au service des Epl

Réunissant des experts issus d’horizons disciplinaires variés (entrepreneurs, universitaires, économistes, acteurs de l’économie sociale et solidaire, responsables d’études, etc.), les Capteurs de territoire continuent de poursuivre ce double objectif qui consiste à mieux appréhender les problématiques auxquelles font face les Entreprises publiques locales (Epl), tout en essayant d’y apporter des solutions concrètes.

Après avoir exploré la saison passée les quatre révolutions décrites par l’écrivain Jean-Claude Guillebaud dans son ouvrage La confusion des valeurs, la nouvelle saison des Capteurs de territoire est consacrée plus particulièrement aux enjeux de la transition numérique. Déclinée en quatre ateliers qui s’étaleront jusqu’au Congrès des Epl des 13 et 14 octobre 2021, elle cherche à répondre à la question suivante : Comment agir pour accélérer la transition numérique avec et dans les territoires ?

L’inclusion numérique, une urgence au cœur des problématiques territoriales

Afin d’explorer le sujet, la première séance de la saison s’est concentrée sur la notion d’inclusion numérique, qui interroge directement la place et le rôle du citoyen dans le projet de transformation numérique.

Initiée depuis plusieurs d’années, la révolution numérique s’est accentuée en 2020 sous l’effet de la crise sanitaire liée à la Covid-19, obligeant chaque citoyen à adopter, bon gré mal gré, certaines pratiques numériques. Si les pouvoirs publics ont pris conscience de ce tournant – comme en témoigne l’enveloppe de 250 millions d’euros fléchée en faveur de l’inclusion numérique dans le cadre du plan de relance national –, de multiples fractures persistent et alimentent une forme de défiance. Ainsi, selon le Baromètre de la confiance des Français dans le numérique de l’ACSEL, seules 37 % des personnes interrogées déclarent avoir confiance dans le numérique.

Les territoires, et notamment les collectivités qui les administrent, semblent avoir un rôle de premier plan à jouer dans cette perspective. À cet égard, il convient de rappeler qu’en tant qu’opérateurs de mise en œuvre des politiques publiques locales les Epl n’ont pas attendu la pandémie pour contribuer à l’accélération cette transition numérique. Au 1er juin 2020, 23 Epl, dont 16 Sem et 7 Spl, intervenaient dans le domaine du numérique au titre de leur activité principale. Elles généraient près de 30 millions d’euros de chiffre d’affaires et employaient plus de 400 personnes partout en France.

« Il n’y a pas de fatalité » : le numérique, un gisement à exploiter

Au-delà des constats, les participants à cet atelier ont réfléchi ensemble aux solutions qui pourraient résorber les inégalités face à l’autonomie numérique. Pour éclairer les débats, La Fédération des Epl et son réseau d’experts, les Capteurs de territoire, avaient le plaisir de recevoir deux spécialistes de l’inclusion numérique :

  • Marine Minier, docteure en mathématiques, professeur à l’Université de Lorraine et chercheuse au Laboratoire Lorrain de Recherche en Informatique et ses Applications.
  • Jean Deydier, fondateur des associations WeTechCare et Emmaüs Connect.

En tant que leader scientifique du projet impact Digitrust, Marine Minier a d’abord insisté sur la nécessité de se prémunir contre les nombreuses cyberattaques qui affaiblissent la confiance des citoyens dans le numérique. Selon elle, la neutralité d’internet, la transparence des algorithmes ou le renforcement des protocoles cryptographiques constituent autant de leviers qui doivent participer, à terme, à une restauration de la confiance dans le numérique.

Si les attaques malveillantes effraient une part non négligeable de citoyens, Jean Deydier a également pointé du doigt la méconnaissance de ces derniers à l’égard du numérique. À l’heure où la dématérialisation des services publics se massifie, près de 40 % des Français affirment avoir besoin de soutien dans leurs usages numériques. C’est pour leur venir en aide et amoindrir le risque de non-recours que l’association WeTechCare a mis au point une plateforme ludique et interactive, « Les Bons Clics », qui permet aux aidants d’accompagner les publics dans le besoin.

Plus généralement, des départements en passant par les métropoles et les villes rurales de taille moyenne, les collectivités territoriales semblent plus que jamais prêtes à investir dans cette transition numérique, tant au niveau de l’équipement que de la formation. En ce sens, plusieurs participants à l’atelier, à l’instar de la Sem Chartres Métropole Innovations Numériques (CM’IN), ont montré la parfaite adéquation entre la souplesse de la gamme Epl et les attentes des citoyens en faveur d’une plus grande inclusion numérique.

En route vers l’atelier n°2

À tous ceux qui n’auraient pas eu l’opportunité d’assister à cette première conférence, l’équipe des Capteurs de territoire vous invite d’ores et déjà au deuxième atelier de cette saison 3 qui se tiendra au début du mois de juin 2021. Les participants à cette rencontre seront amenés à réfléchir sur le sujet de la diffusion et de l’imprégnation d’une culture du numérique au sein des collectivités locales et de leurs territoires.

La Fédération ne manquera pas de vous communiquer très prochainement les détails relatifs à cet événement.

 

Par Cécilia TERUGGI
Top