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Troyes développe le chauffage urbain à la biomasse

Publié le 19 mars 2009, par Johannes Braun/Naja

La Sem Énergie, qui développe depuis 1989 des réseaux de chaleur collectifs sur l’agglomération troyenne se tourne vers les énergies renouvelables pour accompagner la municipalité dans sa démarche environnementale.

Les chaudières collectives installées par la Sem alimentent 4 000 logements, des équipements sportifs, scolaires et universitaires ainsi que l’hôpital de Troyes. © Sem Énergie

Soucieuse de stabiliser les coûts de chauffage de l'agglomération troyenne, la Sem Énergie prépare la conversion de ses chaufferies collectives à la biomasse. En s'appuyant sur les ressources locales, notamment le bois et la paille, la société entend se dégager des fortes fluctuations du gaz tout en réduisant son impact environnemental. Créée en 1989 pour la mise en place d'un système de chauffage urbain sur le quartier des Chartreux à Troyes, la Sem a depuis piloté le développement de plusieurs réseaux de chaleur sur l'agglomération. Aujourd'hui, en plus des quelque 4 000 logements des Chartreux, les chaudières collectives alimentent des équipements sportifs (la piscine municipale, des cosec et tennis couverts), des établissements scolaires et universitaires (une école, un collège, un lycée, une partie de l'Université de Technologie de Troyes UTT, l'Institut Universitaire de Technologie IUT), l'hôpital, et les bâtiments du CROUS.

Depuis 2003, via une délégation de service public, la Sem exploite le réseau de chaleur qui alimente les 4 000 logements sociaux des communes de la Chapelle Saint-Luc et des Noës-près-Troyes. Plus fiable, plus économique et plus respectueux pour l'environnement que le chauffage individuel, le service proposé est largement plébiscité. « Nous étudions en permanence la faisabilité de futurs réseaux de chaleurs », se félicite Thierry Hiltzer, directeur de la Sem.

Après s'être lancée dans la cogénération en 2000, la Sem Énergie devrait démarrer la construction simultanée de nouvelles chaudières au bois et à la paille et d'une unité de méthanisation avec cogénération sur le réseau du quartier des Chartreux pour une mise en service dès 2011. Coût de l'opération : 15 millions d'euros. Cet engagement en faveur d'un développement durable devrait d'ailleurs être progressivement étendu à l'ensemble des chaufferies gérées par la société.

Parallèlement, la Sem se lance dans la production d'énergies renouvelables avec la réalisation prochaine d'une toiture photovoltaïque de 400 m2 sur une école en construction. Pour Thierry Hiltzer, « il s'agit de se diversifier tout en accompagnant la mairie dans sa démarche environnementale ». Un projet de centrale hydroélectrique sur un bras de Seine est également à l'étude en ce moment même.

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