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France entière

L’été, des Epl en pleine exposition

Publié le 21 juillet 2023, par Stéphane Menu

L’été est un moment privilégié pour décrocher, se faire plaisir. Pour ceux qui apprécient les vacances teintées de curiosité et de découvertes culturelles, expos et manifestations diverses s’offrent à eux. Et, derrière, il n’est pas rare de trouver une Entreprise publique locale. Petit passage en revue de l’été des Epl du secteur tourisme, culture et loisirs.

Le Voyage à Nantes se poursuit © Nautilus Nantes

Le Couvent des Jacobins, « Rennes » des Sixties  

La Collection Pinault aime bien se poser à Rennes, et plus particulièrement au Couvent des Jacobins, que gère la Spl Destination Rennes. Pour sa troisième exposition, elle célèbre les années 1960. Depuis le 10 juin (et jusqu’au 10 septembre), habitants et touristes peuvent profiter des trésors de cette période en matière d’art contemporain. « Cette exposition a été pensée pour la ville de Rennes, qui est une cité de contre-culture, faisant la part belle à l’art contemporain », assure ainsi Emma Lavigne, directrice générale de Pinault Collection. Après Debout ! (2018) et Au-delà de la couleur (2021) qui a accueilli 33 000 visiteurs, la Collection Pinault, la Ville et Rennes métropole nouent encore un partenariat actif, en exposant plus de 80 œuvres emblématiques, dont certaines n’ont encore jamais été exposées. Ainsi, le visiteur découvre dans la première salle d’exposition un tableau mythique de Richard Hamilton, Swingeing London 67, montrant Mick Jagger et le marchand d’art Robert Fraser, menottés dans une voiture de police pour détention d’héroïne. Un tableau iconique composé à partir d’une photo de paparazzi, montrant l’envers du décors des années sixties.

Au Palais des Papes, Eva Jospin saisit l’âme du lieu

A l’occasion de sa grande exposition annuelle, le Palais des Papes, géré par la Spl Avignon Tourisme, propose une découverte onirique des œuvres de l’artiste plasticienne Eva Jospin, qui se déploient sur plusieurs salles du plus grand palais gothique au monde du 30 juin au 7 janvier 2024. Depuis une quinzaine d’années, cette artiste singulière compose des paysages forestiers et architecturaux à partir de différents supports. L’exposition Palazzo invite à une déambulation rêveuse au milieu des œuvres de l’artiste, choisies pour faire écho à l’histoire et à l’architecture de la résidence pontificale. Ne partez pas du Palais des Papes, où la FedEpl a organisé son séminaire Sem, Spl et SemOp début juin, sans découvrir le film de Laure Vasconi sur les coulisses de l’exposition, depuis le long travail de conception et de réalisation dans l’atelier parisien d’Eva Jospin jusqu’à l’impressionnant montage de ses œuvres au sein des espaces du Palais.

A Nantes, regards sur les… regards  

Chaque année, Le Voyage à Nantes prend ses quartiers d’été, pour enrichir la collection permanente grâce à des installations, temporaires ou définitives, d’œuvres d’art contemporain dans l’espace public. « Les statues de la ville sont en mouvement mais n’avancent pas. Le général Mellinet rameute ses troupes, sabre levé, et reste figé au milieu de la place qui porte son nom. Cambronne, colossal, est bien parti pour partir… mais il est immobile, là, dans le cours du même nom depuis 175 ans », écrit Jean Blaise, directeur général de la Spl Le Voyage à Nantes, dans la page d’accueil du site dédiée à la manifestation. Chaque année, l’équipe du Voyage repère les lieux susceptibles d’accueillir un artiste, en essayant d’accrocher « le regard des statues qui habitent la ville, que nous ne voyons plus et qui pourtant la représentent un peu ». Ces habitants à l’arrêt mettent pourtant en mouvement « des histoires qui ne sont pas l’Histoire ». « Nous imaginons aussi que d’autres statues migrantes, venues d’autres villes de France ou du monde, vont entrer dans Nantes et transformer l’appréhension que nous en avons. Mais cette année, fascinés par leur présence et leur invisibilité, nous avons décidé qu’elles seraient les personnages de notre aventure, voire que certaines d’entre elles se mettraient à vivre, se détendraient et nous retrouveraient dans la ‘vraie vie’ », écrit Jean Blaise. Jusqu’au 3 septembre, vous êtes invités à vous laisser accrocher par ces regards…

Au Musée de la Romanité, le passé aNîmes le présent

Pour la première fois depuis son inauguration en juin 2018, le Musée de la Romanité, géré par la Spl Culture et Patrimoine, sonde le lien entre l’Antiquité et le monde actuel, pour valoriser ses collections archéologiques dans une démarche artistique contemporaine portée par le digital. Du Carré d’Art, inauguré en 1993 à Nîmes, au Musée de la Romanité, porté sur les fonts baptismaux en 2016, deux univers artistiques semblent se faire face : la sublimation du présent, la compréhension du passé. C’est faux. « Ce serait méconnaître la fascination que l’Antiquité gréco-romaine exerce souvent sur les artistes d’aujourd’hui. La leçon des maîtres du passé n’a cessé d’être redécouverte, enseignée et réinterprétée jusqu’à nos jours depuis la renaissance carolingienne jusqu’au néo-classicisme du début du XIXe siècle », peut-on lire sur le site du merveilleux Musée de la Romanité. C’est dans cette démarche que s’inscrit l’artiste Oliver Laric, à travers une « carte blanche » sur les collections du musée, dont il montre que les œuvres antiques sont plus vivantes que jamais. « Non seulement elles peuvent inspirer les créateurs mais que dans un monde ouvert, marqué par la révolution numérique et l’usage d’Internet, elles peuvent aussi trouver une nouvelle place, une nouvelle valeur, une nouvelle fonction ». A découvrir en prenant son temps jusqu’au 31 décembre.

Fontevraud, la patrimoine et la culture dans tous ses éclats

A l’Abbaye Royale de Fontevraud, gérée de main de maître par la Spl Sopraf, la culture ne se limite pas à la préservation d’un patrimoine. Chaque saison, la création culturelle et artistique s’exprime d’une manière ou d’une autre, à travers de nombreux évènements. Cette programmation culturelle pluridisciplinaire qui n’a rien à envier à celle de lieux culturels de haute renommée : concerts, expositions, installations d’artistes contemporains, ateliers en famille, conférences… Des parcours d’art sont proposés dans l’Abbaye jusqu’à la mi-septembre. « Une pierre, derrière toi » offre à Fabien Mérelle carte blanche pour investir le chœur de l’église abbatiale. Des dessins sur tuffeau et des sculptures sur bois monumentales développent ainsi un récit autour de la filiation en réponse aux gisants de la famille Plantagenêt.

 

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