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Hauts-de-France

Le dragon de Calais, des débuts « tout feu, tout flamme »

Publié le 9 octobre 2020, par Stéphane Menu

Calais veut devenir une destination touristique. Elle confie cette mission à un… dragon mythique et sympathique, dont la Sem éponyme organise les déplacements, au plus grand plaisir des Calaisiens et des touristes.

En haut du dragon, des visiteurs de Calais prennent de la hauteur. La ville veut devenir une destination touristique sur la Côte d’Opale (Photo Fred Collier, Ville de Calais).

Le dragon est un animal mythique qui ne craint pas les périodes de gros temps. A Calais, la Spl La Compagnie du dragon a vu le jour le 10 janvier 2019. 26 personnes ont été embauchées pour faire « marcher » l’animal à travers la ville de Calais en transportant, avant la restriction de jauge Covid-19, 48 personnes. « Les choses ont bien démarré en décembre de l’année dernière. Puis nous avons essuyé quelques grosses tempêtes en janvier et février 2020, avant que n’arrive la crise sanitaire », explique Jean-Philippe Javello, directeur général de la Spl. La réouverture a pu se faire le 15 juin et « depuis, nous sommes complets », précise le directeur. Complet ? Presque… De 48 personnes, la jauge est passée à 19 à la réouverture… avant de retrouver sa jauge initiale. Le dragon sait s’adapter aux vents contraires. « Le concept, c’est de découvrir la ville de Calais sur le dos de ce dragon monumental de 25 mètres de long et de 8 mètres de haut. Il évolue sur une partie du front de mer, il est comme un belvédère qui se déplace, permettant de découvrir au loin la plage, le Cap Blanc Nez, les falaises de Douvres le beffroi ou encore la Tour Notre-Dame », explique le directeur.

Le dragon de Delarozière

L’opération coûtera à terme environ 28 M€. « Calais avait besoin de changer d’image. Cette opération est pleinement adoptée par les Calaisiens, qui redécouvrent leur ville, et elle attire de nombreux voisins, néerlandais, belges… ». D’autres animaux mythiques rejoindront le dragon prochainement. Son petit cousin, l’Iguane, est arrivé début septembre. « Le goût des théâtres, c’est l’espace public, c’est nos villes, on les fait un peu trop sérieuses, un peu trop utiles (…) on a besoin de partager l’espace public et d’en faire un terrain d’exposition, un terrain, un lieu artistique », commente François Delarozière dans les médias locaux. Avec le dragon et ses amis, la ville de Calais a pour ambition de devenir une destination touristique reconnue de la Côte d’Opale tout en demeurant une cité de haute qualité de vie.

Un projet voulu par Natacha Bouchart, maire de Calais

« Ce projet est né de ma volonté d’adosser au projet urbain une véritable dimension culturelle permettant de sublimer la mutation de Calais. Il est le fruit d’une rencontre avec l’artiste François Delarozière à l’occasion du spectacle Long Ma qui s’était tenu en juin 2016 alors que nous subissions la crise migratoire. Ce spectacle a rencontré un formidable succès et créer une véritable attente chez les Calaisiens. Ainsi, j’ai demandé à François Delarozière d’écrire une histoire particulière pour Calais. Ce projet urbain, François Delarozière l’a intitulé Le Dragon de Calais. Pourquoi Le Dragon ? Le Dragon est un animal mythique qui arrive le plus souvent des mers, le choix s’imposait donc de lui-même », nous confiait Natacha Bouchart, maire de Calais, par ailleurs présidente et administratrice de deux Spl (1) sur sa commune (17 septembre 2019). Ce projet s’étale sur six ans. Les machines investiront les différents quartiers de Calais y compris des quartiers populaires comme le Fort Nieulay. Ainsi, en 2022 des varans et en 2024 des iguanes investiront les rues de la ville, ce qui constitue une autre originalité de ce projet.

(1) Présidente de la Spl Grand Calais Tourisme et Culture (Compagnie du Dragon) et administratrice de la Spl Commerce et Centre urbain Calais (revitalisation commerciale de Cœur de ville).

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