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La Saphir, maîtresse des connexions

Publié le 4 juin 2019, par Stéphane Menu

Elle est la gestionnaire unique de la ressource en eau d’irrigation et eau brute de La Réunion. Créée en 1985 pour couvrir les besoins du sud de l’île, la Saphir a développé son expertise dans l’ingénierie des ouvrages hydrauliques.

Le réservoir de Mont-Repos à Saint Paul, géré par la Saphir, point de jonction de l’arrivée du basculement de l’eau de l’est vers l’ouest. Photo DR

Le 1er janvier 2017, la Société d’aménagement de périmètres hydroagricoles de l’île de La Réunion (Saphir) est devenue l’opérateur unique du Département pour la gestion globale de l’eau. Elle est désormais en charge de l’ILO (irrigation du littoral ouest) et du périmètre d’irrigation de Champ-Borne, dans l’est. Ces dernières années, elle a produit, en moyenne, 60 millions de mètres-cubes d’eau, dont 20 millions de mètres-cubes destinés aux fermiers en eau chargés de la potabiliser ainsi que quelques clients industriels. « Grâce à l’achèvement du chantier de basculement des eaux, l’ouest reçoit près de 6 millions de mètres-cubes supplémentaires pouvant alimenter 7 000 hectares de nouvelles surfaces irrigables. C’est donc un potentiel de développement agricole très important », affirme Philippe Lorion, directeur de la Saphir.

Extension de l’irrigation

Gestionnaire d’un service d’intérêt général, dont la rémunération demeure aléatoire, la Sem peut ainsi diversifier ses missions en développant des activités annexes. Une gestion globale des périmètres découle d’ailleurs, logiquement, des travaux d’interconnexion réalisés depuis 2014. « L’interconnexion des périmètres irrigués du Bras de Cilaos et du Bras de La Plaine, par une liaison établie sous le lit de la rivière Saint-Etienne, a permis de mettre en œuvre un périmètre commun du littoral sud. Ce périmètre sera interconnecté avec celui de l’ouest, à partir de 2020 », poursuit le dirigeant. Un progrès qui permettra de répartir la ressource en fonction des besoins.

Ainsi, une goutte d’eau de pluie tombée à Sainte-Suzanne, dans le nord de l’île, pourrait venir irriguer des cultures dans le sud. La collectivité a déjà engagé des études pour mobiliser des ressources en eau de la microrégion nord. L’objectif est de parvenir à l’irrigation de 2 250 hectares supplémentaires d’ici 2028. Puis une nouvelle surface équivalente lors d’une deuxième phase, sans doute au-delà de 2030. Une stratégie clairement définie pour sécuriser toujours plus une ressource en eau capricieuse.

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