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Auvergne-Rhône-Alpes

Gratte-Ciel à Villeurbanne, il suffisait d’attendre !

Publié le 17 février 2016

90 ans après la livraison d’un des plus beaux ensembles architecturaux en centre-ville, Villeurbanne va achever le projet avant-gardiste de l’architecte Leroux. Dix ans de travaux sont programmés pour aménager 110 000 m² de surfaces de plancher.

Le « deuxième » centre villeurbannais sera achevé en 2027 (Photo Crédit ANMA)

A Villeurbanne, Lazare Goujon a marqué les esprits. Maire socialiste, il connut son heure de gloire entre les deux guerres en initiant un projet urbanistique ambitieux qui fait encore la fierté des habitants de la 20e commune de France et 2e ville de l'agglomération de Lyon : les Gratte-Ciel.

Erigé en seulement quatre ans (1927-1931) par un architecte autoproclamé autodidacte, Morice Leroux, ce quartier compte 1 450 logements sociaux, une mairie, un Palais du travail, un central téléphonique, etc. Deux hautes et audacieuses tours de 18 étages délimitent l'entrée du centre-ville, des immeubles de neuf à onze étages complétant l'ensemble.

Or, dans l'esprit de Lazare Goujon, ce premier aménagement devait en appeler un autre. Puis la guerre et la malédiction électorale reportèrent cette seconde phase. Un (long) report de 90 ans avant que le quartier des Gratte-Ciel n'entre dans une nouvelle ère de transformation urbaine.

S'inspirer du passé sans l'imiter

Les chiffres donnent l'ambition singulière du projet : 110 000 m² de surfaces de plancher, 60 000 m² de logements, 20 000 m² d'équipements, 27 000 m² de commerces et services et quelque 900 logements. Montant des travaux : 113 millions d'euros, sans prendre en compte la construction d'un nouveau lycée par la région.

Le projet retenu par la Serl, mandatée par la Métropole de Lyon, est celui de l'agence Nicolas Michelin et associés. Les architectes se sont inspirés de la beauté architecturale de l'actuel tout en s'en détachant. Ainsi l'architecture en gradin des immeubles actuels sera prolongée dans l'axe du beffroi de la mairie, mais les futurs immeubles seront plus larges, présentant des terrasses superposées.

Trois "jardins suspendus sauvages" et des "prairies" au-dessus des commerces apporteront la touche Cop 21 à ce projet. "Ce projet entre dans le cadre de la multipolarisation économique de la métropole lyonnaise", assure Nicolas Baume, chef de projet aménagement à la Serl. "L'actuel centre-ville villeurbannais n'est pas à la dimension d'une ville de 140 000 habitants. Il fallait rectifier le tir", poursuit-il. Les travaux se dérouleront en trois phases et seront définitivement livrés en 2027.

Stéphane Menu

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