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Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon : « Nous allons bâtir une nouvelle ville »

Publié le 16 septembre 2008, par Propos recueillis par William Bolle/Naja

Après la reconquête sur l’automobile des berges du Rhône, le sénateur-maire de Lyon Gérard Collomb veut remodeler le vaste territoire situé au confluent Saône-Rhône. Le grand projet d’aménagement « Lyon Confluence », fondé sur les critères du développement durable, doit non seulement améliorer la qualité de vie des habitants du centre-ville, mais renforcer la visibilité internationale d’une agglomération qui aspire à rejoindre le peloton de tête des métropoles européennes.

Pour Gérard Collomb, le chantier de Lyon Confluence contribue déjà à renforcer la visibilité de la capitale des Gaules DR

Quelles sont vos ambitions pour Lyon ?GC – Nous voulons soutenir la comparaison avec les grandes métropoles internationales. Lyon préside actuellement « Eurocities », groupement des 130 plus grandes villes européennes, et je sais donc parfaitement quelle compétition ces villes se livrent entre elles. Pour être au cœur de cette compétition, il faut bien sûr un développement économique fort, mais il faut aussi des projets d’urbanisme de dimension européenne, qui garantissent une qualité de vie exceptionnelle. Le choix, de la part d’un émir de Dubaï, de construire une nouvelle ville en s’inspirant du modèle lyonnais montre à quel point les projets d’urbanisme concourent au rayonnement de notre ville.Quels sont donc ces grands projets ?GC – Notre première réalisation a été la reconquête des berges du Rhône. Les fleuves sont en effet au cœur de notre projet, puisque nous avons la chance à Lyon d’avoir à la fois un fleuve, le Rhône, et une rivière, la Saône. Pour en profiter davantage, nous avons aménagé au bord du Rhône une sorte de « Ramblas » : là où s’entassaient des voitures en stationnement, se déploie désormais une promenade de six kilomètres qui donne une vision nouvelle de la qualité de vie lyonnaise. Mais notre principal projet consiste à aménager le confluent Saône-Rhône. Sur 130 hectares, nous allons bâtir une nouvelle ville, qui combinera à la fois Haute Qualité Environnementale et grande architecture. C’est cette mixité entre l’urbanisme de qualité et l’architecture qui fait d’ailleurs l’originalité de Lyon et lui vaut d’être classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Lyon s’est reconstruite sur elle-même pendant 20 siècles, et nos projets trouvent parfaitement leur place dans une ville où se côtoient des vestiges gallo-romains, des maisons Renaissance, des monuments de Soufflot, de Tony Garnier et de Jean Nouvel.Et cette nouvelle ville que nous construisons à la Confluence ne sortira pas de terre dans 15 ou 20 ans : la première partie des travaux sera terminée dans deux ans. C’est un très grand chantier, que de nombreux collègues européens s’empressent de venir visiter, et qui contribue déjà à donner une visibilité nouvelle à Lyon.Le Grand Lyon fait-il appel à une Sem pour mener à bien ce projet ?GC – Oui, nous avons créé en 1999 la Sem Lyon Confluence pour promouvoir et réaliser l’opération. Mais en raison des difficultés créées par la nouvelle législation européenne, qui impose désormais la mise en concurrence des Sem avec des sociétés privées, nous avons décidé de transformer Lyon Confluence en Société publique locale d’aménagement. Nous permettons ainsi aux projets d’avancer plus vite en évitant la mise en concurrence.

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