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Développement urbain : la biodiversité comme équilibre

Publié le 28 avril 2011, par Patrick Cros/Naja

La création du nouveau quartier du Libera à Colombelles s’accompagne d’une stratégie innovante de préservation et développement de la faune et de la flore locales. La Sem Normandie Aménagement profite des 200 hectares de terrain en friche de l’ancienne zone industrielle de la Société métallurgique de Normandie pour tenter d’établir une harmonie entre l’homme et son environnement.

Normandie Aménagement veut permettre l’équilibre entre nature et développement urbain dans l’écoquartier du Libera à Colombelles. © DR

C'est une politique originale que Normandie Aménagement veut appliquer dans le quartier du Libera à Colombelles, aux portes de Caen. La Sem tient à établir un équilibre entre la nature, qui a peu à peu repris ses droits sur l'emprise de cette usine centenaire démantelée en 1992, et le développement d'un nouvel écoquartier. « Ainsi que l'ont démontré différentes études scientifiques, il est important de replacer l'homme dans un environnement naturel harmonieux. Faire cela, c'est considérer le quartier comme un écosystème global ou tous les aspects du développement de la vie doivent être envisagés, commente Thibaud Tiercelet, directeur des grands projets de la Sem. C'est à l'aménageur de créer, avec ses outils, les conditions durables de l'épanouissement de tous les habitants. Un écosystème riche et complexe est un écosystème solide, plus apte à faire à face à des agressions ou des évolutions brutales ».

En plus des paramètres plus classiques d'un écoquartier, tels que mixité sociale, isolation thermique, énergies renouvelables et autres thématiques de développement durable, Normandie Aménagement veut apporter les conditions favorables à l'épanouissement de l'homme, comme des espèces animales. « Le développement de ce site, avec ses logements, ses commerces, son parc d'activités et son campus technologique, doit intégrer des paramètres qui permettront à la biodiversité locale de se développer », explique Thibaud Tiercelet.

Une harmonie délicate
Les habitants de ce vaste site de 200 hectares peuvent découvrir et « s'approprier leur territoire », où la végétation a largement poussé en 20 ans, par des chemins piétonniers. « La nature a pu prospérer depuis le départ de l'activité industrielle, raconte Thibaud Tiercelet. En contrepartie d'un impact social très lourd pour la commune la fermeture de l'usine a aussi été une formidable opportunité pour la faune et la flore. Il faut aujourd'hui l'exploiter pour permettre cette harmonie délicate entre activité humaine et vie animale et végétale. Il ne faut pas oublier que le chant des oiseaux reste le meilleur anti-stress qui existe ! ».

Les 500 logements et le centre commercial Super U qui vont être construit sur 20 hectares, s'accompagneront ainsi d'hôtels à insectes, abris de pierre et de bois appréciés des oiseaux en quête de nourriture et favorable à la pollinisation des végétaux. Une structure modeste mais efficace, qui au-delà de sa valeur symbolique, permettra à certaines espèces animales de prospérer dans cet espace urbain qui va monter peu à peu en puissance. Le Groupement ornithologique de Normandie conseillera également la Sem pour mettre en place des nichoirs dans certains bâtiments, en collaboration avec les bailleurs sociaux, où chouettes effraie, faucons crécerelle, mésanges, gobe-mouches gris, chauves-souris et autres martinets pourront venir habiter le quartier. Egalement au programme : des zones humides où s'écouleront les eaux de pluie récupérées, pour favoriser le développement d'une végétation spécifique et de la faune locale, ainsi que la création de jardins partagés au bénéfice des hommes… et des animaux. 

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