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Des fleurs de mouillage pour le Cap d’Agde

Publié le 11 juillet 2012, par Patrick Cros/Naja

La Société d’Aménagement d’Agde et du Littoral (Sodéal) met en place une solution originale pour renforcer la capacité d’accueil du port de plaisance dont elle a la gestion. Des fleurs de mouillage génèrent de nouveaux anneaux.

Des « fleurs » originales pour le port du Cap d’Agde. © Sodéal

Malgré les 4 150 anneaux créés depuis les années 1970, la liste d’attente reste longue pour obtenir une place à l’année dans la première station balnéaire de France. Face à cette popularité, le port de plaisance du Cap d’Agde multiplie les innovations. A l’avant-garde, il a mis au point des solutions originales, ouvrant la voie à d’autres ports de l’hexagone ou même européens, comme avec ce mobi-deck, appontements flottants mobiles qui permet un gain de 30 à 40 % de places à flot. Dernière nouveauté : la fleur de mouillage. Ce produit innovant en forme d’étoile assure l’amarrage de huit bateaux à la fois, avec un seul point d’ancrage.

Présenté fin 2011 au salon nautique de Paris par la Sodéal, Sem gestionnaire du port, le système est prometteur. « Ces petites plateformes équipées de catway s’adressent, par exemple, à des plaisanciers qui partent peu en mer et laissent leur bateau à terre le reste de l’année, explique Thierry Boucher, directeur de la Sodéal. Ou encore à des professionnels qui ont besoin d’une place ponctuelle pour un bateau qu’ils doivent livrer plus tard ». La fleur de mouillage permet en effet d’amarrer un bateau à un tarif deux fois moins cher par rapport à un emplacement traditionnel. Seules contraintes : l’accès se fait en canot, et il n’y a pas de connection aux réseaux d’eau et d’électricité.

Vers un tourisme « exemplaire »

Ces anneaux supplémentaires ont également comme intérêt d’être facilement déplaçables en fonction des besoins et de l’évolution du port. Pour réaliser ce type d’innovation, la Sodéal a su faire jouer son effet de taille. La Sem a mis à profit sa position de premier port public de plaisance de l’hexagone pour s’entourer de partenaires à la pointe en matière de R&D, tels que ce fabricant de ponton avec qui elle travaille régulièrement.

La Sem d’exploitation, qui a dégagé en 2011 un bénéfice de 95 000 €, tient également à montrer l’exemple. Elle s’est engagée en tant que « port pilote » dans le cadre du Livre blanc Odyssea qui définit un modèle pour contribuer à « un tourisme exemplaire Mer et Terre, interactif, raisonné, éthique et compétitif »¹. La Sodéal s’est, par exemple, lancée dans la déconstruction de bateaux en fin de vie ou hors d’usage, dangereux pour l’environnement et qui occupent inutilement une place. Son offre s’enrichit régulièrement pour optimiser ses prestations. Au programme depuis deux ans ; un réseau wifi, une webcam pour voir en direct le port et l’état de la mer, ou encore un ponton d’escale proche de la capitainerie qui propose une offre de services compète aux plaisanciers de passage (documentation touristique sur la station, journal, etc.).


¹ Le premier tome est composé de 5 piliers : Gouvernance territoriale et modèle d’organisation économique, Politique Qualité et engagements du territoire candidat, Marketing – Innovations & Investissement, Culture et Patrimoine, et Environnement.

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