A Roubaix, Triselec fait durer l’éphémère

Enfin ! Elle avait quelque peu disparu des radars pendant la crise sanitaire. En attendant de retrouver un lieu définitif, ReStore s’est installé dans le village de marques, dans un espace de 250 m². Les plus fidèles clients y retrouveront leurs objets fétiches : déco, vaisselles, livres, tables, chaises, meubles, etc. L’enseigne repose sur un concept original : deux salariés permanents et six personnes en réinsertion collectent des objets jetés dans 4 déchèteries de la MEL (Métropole européenne de Lille) en ayant en tête le fait qu’une petite réparation peut leur redonner une seconde vie…

500 tonnes d’objets jetés valorisés !

Après ce premier examen, les produits sont nettoyés puis réparés pour être proposés à la vente. Une démarche à la fois écologique et solidaire puisqu’elle permet à des ménages modestes de s’équiper à moindre frais et à des personnes de s’investir pour retrouver un emploi. Ainsi, entre 2017 et 2020, près de 500 tonnes d’objets jetés ont été remis sur le marché. Et les déchèteries regorgent parfois de véritables trésors : sur la page Facebook de ReStore, on trouve de tout, de la vaisselle en porcelaine, des canapés, des chaises ou encore des fauteuils qui méritaient sans mal une vraie seconde vie… Le succès était au rendez-vous et la clientèle n’a pas compris, à l’été 2020, que la MEL n’ait pas anticipé le renouvellement du marché public le liant à la Sem Triselec. Conséquence d’un petit bras de fer avec l’entreprise qui souhaitait une revalorisation à la hausse du prix du tonnage pour combler le déficit, ce que la MEL refusait d’accepter. L’avenir s’annonce désormais sous de meilleures auspices pour ReStore qui offre aussi la possibilité de récupérer des objets directement à domicile avec, qui sait, derrière la tête, le projet de leur redonner vie.