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Quand la FedEpl rencontre son homologue espagnol…

Publié le 19 janvier 2023

La semaine dernière, la Fédération des élus des entreprises publiques locales est allée à la rencontre de son homologue espagnol, la Red Elige. Une session bilatérale aussi intéressante que fructueuse, gage d’une coopération étroite de l’économie mixte locale entre les deux pays.

Rencontre avec la Red Elige ( de droite à gauche), en présence de Jaime Castiñeira de la Torre, Président et Directeur général de l’EMALCSA ; Lucas Perea Gil, Chef département de coopération et des fonds européens d’EMASESA et Román Gómez-Millán Quintanilla, Secrétaire général technique de Red Elige.
Rencontre avec la Red Elige ( de droite à gauche), en présence de Jaime Castiñeira de la Torre, Président et Directeur général de l’EMALCSA ; Lucas Perea Gil, Chef département de coopération et des fonds européens d’EMASESA et Román Gómez-Millán Quintanilla, Secrétaire général technique de Red Elige.

Zoom sur les Epl espagnoles

L’Espagne compte 1 300 Epl qui développent leurs activités dans les secteurs de l’approvisionnement d’eau, de l’assainissement, des transports publics, ou encore de la promotion immobilière (volume comparable à la France mais avec une tendance en net repli, phénomène observé depuis 2017). Parmi elles, 85 % ont un capital 100 % public, tandis que 15 % disposent d’un capital mixte.

Ces entreprises qui fournissent des services d’intérêts généraux sont considérées comme des outils efficaces, compétitifs et de qualité pour la prestation de services publics aux citoyens des territoires où elles sont implantées. Dans la pratique, elles assurent des services publics qui bénéficient à 34 % de la population espagnole.

Le mouvement des Epl espagnoles est constitué en grande partie de Sociétés publiques locales, avec un certain nombre de Sem historiques et de SemOp (« mixtas »). Dans les grandes villes, le président est le plus souvent le maire, à la tête d’une « holding publique » qui coordonne l’activité des Epl actives dans différents secteurs (eau, déchets, transports, propreté, logement, attractivité…).

Red Elige, le réseau des entreprises locales d’intêret général espanol

Les Epl espagnoles sont représentées par la Red ELIGE (Red de Empresas Locales de Interés General), le réseau des entreprises locales d’intérêt général, dont la mission est de promouvoir le caractère essentiel de ces entreprises.

Il s’agit d’une petite structure, composée d’environ 45 adhérents, avec des moyens modestes, mais qui est reconnu comme un interlocuteur par le gouvernement ainsi que les exécutifs locaux.

Celle-ci a notamment contribué à la création de l’École des services publics (Escuela de Servicios Públicos, ESP), directement inspirée de l’Epl management, dont l’objectif est de mettre en valeur le métier de gestionnaire de services publics comme vecteur d’amélioration de la qualité de vie des citoyens.

La Red Elige est présidée depuis 2017 par Jaime Castineira de la Torre, par ailleurs directeur général de deux Epl en Galice. Ce dernier est également vice-président de la Commission des services publics de SGI Europe ainsi que de la section espagnole de SGI Europe, association européenne des services publics européens dont la FedEpl fait également partie.

Des combats communs et des valeurs partagées

Lors de cette réunion biltérale, de nombreux sujets ont été abordés :

  • La crise énérgétique en Europe
  • Les éléctions régionales espagnoles
  • La définition nationale du « in house »
  • Les convergences observées entre les Epl et le monde de ESS partout en Europe
  • La création de filiales
  • L’accès aux fonds européens
  • Enfin, le rôle des collectivités territoriales dans le secteur foncier, hospitalier mais également universitaire.

Autant de sujets brulants d’actualité, laissant présager une collaboration étroite et un tandem de choc entre nos deux fédérations !  A ce titre, la Red Elige a pour projet de mettre en place une convention bilatérale, officiant un nouveau partenariat commun sur la formation mais également sur la recherche de fonds européens.

 

 

Par Camille BOULAT
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