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Président/dirigeant d’Epl, à deux, c’est mieux !

Publié le 2 septembre 2021

Le Congrès des Epl 2021 vous réserve de nombreuses nouveautés ! Mercredi 13 octobre à 11h00, la séance « Président / dirigeant : regards croisés sur le management d’une Epl » traitera du leadership et de la déontologie en entreprise. Des questions rarement abordées mais essentielles pour fluidifier le fonctionnement de votre Epl.

Nicolas Lemoine

Piloter à deux son entreprise, constituer un « binôme » président / dirigeant, cela va souvent à l’encontre de vieux réflexes où la concentration des décisions et des pouvoirs est la règle. Pourtant l’Histoire, de Carthage à Rome, en passant par les plus récentes « cohabitations » ne manquent pas d’exemples très réussis de ce modèle de gouvernance.

Au-delà des compétences techniques et de gestion attendues, les présidents et dirigeants d’Epl doivent adopter une vraie posture managériale et de leadership. Qu’il s’agisse de trouver ses marques au sein du Conseil d’administration ou dans un poste de direction, de l’accompagnement des équipes au changement, des relations avec les partenaires ou encore avec les collectivités actionnaires, tous ces sujets ont pris de l’importance au cours des dernières années.

Au travers de cette séance interactive, nous vous proposons de nous interroger sur ce qui peut faire le succès d’un binôme efficace, mais aussi sur les moyens d’identifier et de prévenir les risques d’échec.

Après un éclairage d’experts sur les questions de leadership et de gouvernance d’entreprise avec Nicolas Lemoine, fondateur et dirigeant d’Allar’h Gwenn et ancien directeur exécutif d’HEC Paris (retrouvez ci-après son interview), et sur le sujet parfois tabou de la déontologie en entreprise avec François Jacques, directeur associé chez Sémaphores expertise, trois personnalités, présidents et directeurs, impliquées dans le mouvement Epl partageront leur expérience sur des cas concrets : Marion Canales, adjointe au maire de Clermont-Ferrand, présidente d’Assemblia ; Jean-Marc Vasse, maire de Terre de Caux, président de Caux Seine Développement ; et Virginie Delormel, directrice générale de Marseille Habitat.

Bloquez la date dans vos agendas, les places sont limitées !


Nicolas Lemoine est le fondateur et dirigeant d’Allar’h Gwenn, cabinet de conseil et de formation pour managers et dirigeants créé en 2021. Il est l’ancien directeur exécutif d’HEC Paris. Il sera l’un des intervenants à la table ronde. De quoi parlera-t-il ? Il dévoile (un peu) le message qu’il entend passer.

« Nous ne sommes pas dans le monde des Bisounours »

Qu’est-ce qu’un binôme qui fonctionne ?

Contrairement aux idées reçues, un binôme, s’il est bien structuré, apporte une valeur supérieure à la somme des deux individus. On est dans une logique où 1 + 1 est supérieur à 2. On suppose, de façon intuitive, que deux personnes travaillant ensemble sont plus exposées à des conflits potentiels. Or, l’Histoire nous fournit des exemples contraires, de Carthage à Rome en passant par nos « cohabitations » made in France. Pour y parvenir, il faut établir un mode de gouvernance solide, une communication ouverte et régulière, une confiance consolidée par la traversée de difficultés bien surmontées.

Pourtant, ce binôme repose sur une hiérarchie bien établie et sans reprendre une phrase présidentielle célèbre, l’un préside, l’autre exécute…

Le binôme évite ce que l’on appelle la solitude du dirigeant. L’autre est l’éclaireur. Il peut y avoir débat, frictions même. Tout doit reposer sur la complémentarité. Dans le fonctionnement d’une Epl, cette complémentarité est consubstantielle au fonctionnement de l’entreprise. Il est même souhaitable que les deux individus aient des opinions différentes. Cette confrontation doit tout simplement reposer sur des valeurs communes. L’objectif doit être le même, le chemin à prendre pour y arriver peut donner lieu à échanges et confrontations.

C’est donc un équilibre…

Oui, entre la décision et la mise en application. Le consensus est généralement un point faible. La hiérarchie est posée mais le président, s’il est au-dessus, est un peu aveugle sur la réalité opérationnelle ; le directeur a lui cette vision, il est les yeux du président. Je ne décris pas ici le monde des Bisounours. Je dis simplement qu’il doit exister entre les deux une forme de caution solidaire et que cette dernière ne peut se construire sur la base d’une relation où l’un serait le béni oui-oui de l’autre…

Par Jean-Luc VALLET
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