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Des signes de frémissement pour l’activité économique française en décembre

Publié le 18 décembre 2020

Semaine après semaine, la Fédération des Epl continue de suivre les publications des institutions publiques et privées faisant état des évolutions de l’activité économique en France. La démarche apporte un éclairage complémentaire sur la situation vécue par les Sem, les Spl et les SemOp ; elle livre des informations sur leurs perspectives dans les prochains mois.

Après un effondrement au deuxième trimestre et un rebond plus vigoureux qu’espéré au troisième trimestre, l’activité économique française souffrirait à nouveau mais plus modérément au quatrième trimestre qui a été le théâtre d’un reconfinement partiel. Alors que certaines restrictions viennent d’être levées, une légère reprise est envisagée dès décembre selon la note de conjoncture du 15 décembre de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

Des pertes confirmées au quatrième trimestre et sur l’ensemble de l’année 2020

Dans la continuité de sa dernière publication, l’Insee maintient ses prévisions concernant le quatrième trimestre. L’activité économique nationale subirait un nouveau reflux, avec un écart d’activité par rapport au quatrième trimestre 2019 pris pour norme évalué à – 8 %. Les branches les plus directement concernées par les mesures de restriction – hébergement-restauration, services de transport et activités de loisirs – accuseraient les baisses les plus importantes malgré des adaptations progressives. Un peu moins de 300 Epl sont classées dans ces branches. A l’inverse, les branches de l’industrie, de la construction et des activités scientifiques et de soutien, qui regroupent un peu plus de 700 Epl, ont été peu affectées directement. Sur l’ensemble de l’année 2020, les prévisions de contraction de l’activité économique restent également inchangées. Elle reculerait de – 9 % par rapport à 2019.

De premiers signes de reprise de l’activité économique en décembre malgré des disparités

Les différentes étapes de l’assouplissement des mesures de restriction, fin novembre et mi-décembre, produiraient déjà des effets. La réouverture des commerces dits non essentiels exercerait dès décembre des effets d’entraînement sur les branches du commerce de détail et des industries manufacturières dans le contexte des fêtes de fin d’année, tandis que les transports et les autres activités de service seraient sujets à une légère amélioration de la conjoncture. L’hébergement-restauration et les activités culturelles resteraient sinistrées. Dans cette perspective, l’année 2021 débuterait sous de meilleures auspices que 2020. L’Insee anticipe en effet un premier trimestre 2021 en recul de 5 % (contre – 5,9 % au premier trimestre 2020) et un deuxième trimestre en retrait de 3 % par rapport à une activité normale, soit des signaux relativement positifs. La pandémie actuelle et les incertitudes qui y sont liées intiment toutefois à la prudence s’agissant de ces prévisions.

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Par Esteban PRATVIEL
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