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La transition environnementale : quels leviers d’un développement territorialisé dans les Outre-mer?

Publié le 7 novembre 2013

La matinée s’est attachée au cours de deux séances à répondre à la problématique de la transition environnementale : quels leviers d’un développement territorialisé dans les Outre-mer ?       

La première séance « Viser l'autonomie énergétique dans les régions ultramarines ? » a été consacrée au seul volet énergétique, et notamment à la question de l'autonomie énergétique. Questionnement qu'il a fallu replacer dans le contexte différent de chacun des territoires ultramarins. Céline Mazé, chargée de mission énergie et compétitivité à la Délégation générale à l'Outre-mer, a dressé un bilan des débats régionaux sur la transition énergétique, en soulignant les potentiels et contraintes de chaque territoire. Elle a aussi détaillé la feuille de route du ministère des Outre-mer, définie le 10 juillet dernier.

Daniel Robin, vice-président du Conseil régional de Martinique et président de la Sem Energie de Martinique, a présenté cette Epl récente et ses objectifs. Il s'agit d'en faire le levier opérationnel pour la stratégie énergétique de la Martinique autour de trois pôles : le solaire, la géothermie, et la biomasse. Gil Brial, conseiller de l'Assemblée de la Province Sud de Nouvelle Calédonie et vice-président de la Secal a apporté le point de vue d'un aménageur qui développe des fermes éoliennes et solaires, mais il a insisté sur les problématiques de tarifs d'achat et des modes d'usage (utilisation des transports en commun). Stéphane Mauduit, responsable projets énergie renouvelable Département Energie-Environnement à la Caisse des dépôts, a évoqué les freins techniques, et aussi la nécessité d'aborder le questionnement de l'efficacité énergétique dans son intégralité de la production d'énergies renouvelables à la rénovation de logement et aux politiques de déplacement. Il a lui aussi rappelé la nécessité de s'appuyer sur les réalités locales.La séance Ressources locales et besoins locaux : quels circuits courts ?, qui a suivie, a interrogé les freins et leviers à la sauvegarde et au développement de circuits économiques courts, avec l'exemple de l'utilisation de matériaux locaux dans la construction et la mise en place d'une filière de restauration collective.Florence Presson, adjointe au maire de Sceaux, a présenté cette filière. La Spl La Cuisine de Montrouge-Sceaux, nouvellement créée, préparera des repas, avec des produits locaux, à destination des enfants scolarisés et de personnes âgées. Cet exemple métropolitain a tenu le pari de démontrer comment l'investissement d'une collectivité locale pouvait dynamiser l'activité économique locale.L'utilisation des matériaux locaux a été exposée au travers d'un aperçu de Mayotte et surtout de celui de la Sim. Son président Issihaka Abdillah a décrit le cas des briques de terre autrefois utilisées dans la construction, mais aussi l'impossibilité de son emploi actuellement à cause des règles métropolitaines. Xavier Daniel, directeur du développement chez Cerqual, a continué de questionner l'utilisation des matériaux locaux ; et surtout de l'application des normes métropolitaines dans les territoires ultramarins. Il n'a pas oublié de rappeler les économies d'énergie et d'eau que représentent des logements certifiés HQE.

Par Grégory GUILLEMET
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