menu

Euroméditerranée, métamorphose de la cité phocéenne

Publié le 19 octobre 2016

C’est dans le décor de cette transformation profonde, qu’un groupe d’une centaine de congressistes a découvert mardi 11 octobre dans le cadre du Congrès des Epl, l’opération Euroméditeranée, l’un des plus grands projets de rénovation urbaine d’Europe.

Ses quartiers portuaires ont été complétement recomposés par des grands noms de l'architecture et de l'urbanisme. Une mutation menée en deux phases, dans un premier temps 310 ha du fort Saint-Jean à Arenc en passant par la Belle-de-Mai, puis à parti de 2007, sur 169 ha supplémentaires en direction des quartiers nord.   

À son lancement en octobre 1995, à l'initiative du Premier ministre de l'époque Edouard Balladur, l'opération d'intérêt national affiche une double ambition à la fois redonner un rayonnement métropolitain à Marseille qui alors se dépeuple – les cols bleus partis à Fos-sur-Mer et les cols blancs à Aix-en-Provence – et affirmer sa position géostratégique d'interface entre l'Europe et la Méditerranée.

Vingt ans plus tard, la synergie de l'intervention de l'État, des collectivités territoriales et de leurs outils qu'il s'agisse de l'établissement public d'aménagement Euroméditerranée, de la Soleam et de Marseille Habitat a généré la création de 18 000 emplois et attiré 800 entreprises. Avec 32 000 emplois, la zone arrière portuaire est redevenue le moteur économique de la ville de Marseille. Dans le sillage de la dynamique économique, l'offre immobilière s'est étoffée avec 6 500 logements neufs et 5 300 logements rénovés.

"Promouvoir une ville innovante et apprenante" Sur le front de mer, la mutation de ce quartier autrefois déshérité est encore plus visible avec la destruction d'une passerelle autoroutière, qui a laissé la place à un boulevard urbain longeant les quais du port où se sont installés de grands équipements publics : le Mucem, la villa Méditerranée, le musée Regards de Provence, les Terrasses du port, le théâtre de la Joliette … 

Aujourd'hui, à l'heure de la Métropole Aix-Marseille-Provence, "cette dynamique se poursuit avec Euromed 2 et une labellisation Éco-Cité préfigurant un modèle de développement urbain durable en Méditerranée. Il s'agit aussi de promouvoir une ville innovante et apprenante", souligne Laure-Agnès Caradec, présidente d'Euroméditerranée et adjointe au maire de Marseille à l'urbanisme.

À la conquête des quartiers nord de la ville, le second volet de l'opération d'urbanisme doit également relever les défis de la reconversion d'anciens sites industriels et de la rénovation de copropriétés dégradées. 

Photo : ©stlaure@gmail.com

Par Caroline VOLLET
Top